Lyon, passé recomposé et pépites contemporaines

Au carrefour du Rhône et de la Saône, l’ancienne capitale des Gaules est aujourd’hui la ville la plus dynamique en région Auvergne-Rhône-Alpes. La métropole connaît par ailleurs une importante poussée démographique, comptant aujourd’hui plus de deux millions d’habitants. La dynamique économique la région attire de nombreux cadres et chercheurs, entre autres. Lyon figure par ailleurs parmi les plus importantes villes étudiantes de France, en partie en raison de la qualité du cadre de vie mais surtout du dynamisme du bassin d’emplois, ou encore de l’offre culturelle. Lyon ne mise pas uniquement sur sa force uniquement, ceci dit. La métropole des Bouches-du-Rhône table également sur ses atouts culturels, notamment en surfant sur son Histoire pour s’inventer une nouvelle jeunesse.

Passé recomposé

Avez-vous déjà songé à passer une nuit au couvent au Fourvière Hôtel ? Cet établissement quatre-étoiles a investi le couvent de la Visitation, édifié en 1854 par Bossan. La chapelle d’autrefois a été reconvertie en réception. A partir de cette pièce, on suit un parcours rythmé par les sculptures de Pablo Reinoso, menant au bar, dans le péristyle du cloître ; en continuant, on arrive à l’espace bien-être, côté jardin, puis aux 75 chambres design, dans les anciennes cellules. Pour certains visiteurs, passer une ou deux nuits dans cet hôtel peut être une alternative intéressante à un séjour en camping Sud de la France bord de mer, même si tout dépend de ce qu’on cherche vraiment à Lyon (le calme et la fraîcheur de l’air marin ou le prestige et le confort d’un hôtel étoilé…)

Le Passage ThiaffAIt, une véritable pépinière créative, vaut également le détour. « Dans l’ancien quartier des Canuts, ce passage pavé est le QG du Village des créateurs, qui soutient chaque année 60 jeunes marques de mode ou déco de la région. Parmi les showrooms : les textiles et papiers aux imprimés vintage de la Maison Martin Morel, le mobilier détourné de ROVT… » (Le Monde, 31 janvier 2017).

Clubbing et culture vont bon train sur la terrasse du Sucre. Le Sucre est aujourd’hui un repaire branché incontournable du quartier Confluence. Perché au sommet d’un entrepôt de sucre bâti dans les années 1930, sur les quais de Saône, l’établissement accueille tout au long de l’année diverses manifestations culturelles et nocturnes, comme les soirées club, les concerts, les apéritifs, les forums, mêlant art et gastronomie. Le public a en tout cas la chance de profiter de la vue sur le fleuve depuis un bar rooftop, entre les silos en béton armé.

Profitez aussi du séjour dans l’ancienne capitale des Gaules pour vous offrir des moments de flânerie vintage aux Puces du Canal. Deux cents stands permanents sont présents dans ces puces XXL, de la halle Louis-la-Brocante au village des containers. On y trouve également une salle de vente aux enchères, des bistrots de plein air ainsi qu’une brasserie Oscar, reconnaissable entre autres à son comptoir carré et ses banquettes de velours vert.

Pépites contemporaines

L’offre culturelle lyonnaise comprend également une intéressante plongée en antarctique, au Musée des Confluences. Inauguré en 2014, ce musée est posé sur la pointe sud de la presqu’île, au confluent du Rhône et de la Saône, dans un bâtiment de verre et de métal – il s’agit au demeurant d’une des plus belles réalisations de l’agence autrichienne Coop-Himmelblau. Le Musée des Confluences propose au public un grand récit du monde et de l’humanité.

La maison d’hôte corbuséenne aux Loges du Théâtre, bâtie en 2013 sur le plateau de la Croix-Rousse,possède quatre niveaux – une fonctionnalité si chère à Le Corbusier. Parmi les autres caractéristiques de la maison d’hôtes, on peut aussi citer un mobilier minimaliste, un sol en béton ciré ou encore des parois vitrées. L’établissement propose en tout cinq chambres, ayant chacune sa propre couleur. A cela s’ajoute un spa-terrasse pour les beaux jours.

Difficile aussi de résister à la gastronomie étoilée au Prairial. Sur la presqu’île, le restaurant du chef Gaëtan, un véritable cocon blanc pimenté par un mur végétalisé et des chaises futuristes, est le lieu parfait pour savourer des recettes inspirées dont les prix sont sans cesse ajustés, mais qui surtout sont réinventées chaque jour.

A Lyon, il n’est pas exagéré que de dire que les parkings sont de véritables œuvres d’art, à l’image en particulier du parking de Buren place des Célestins. Le concept est inauguré en 1994 aux Célestins et consiste à ce que les voitures tournent autour d’un puits imaginés par Daniel Buren. Depuis, seize endroits ont été repensés sur le mode « arty » : lunes et constellations à la Fosse-aux-Ours, expos éphémères place de la République… pour ne citer que ces exemples.